https://iremmo.org/rencontres/israel-lagonie-dune-democratie/
https://www.babelio.com/livres/Enderlin-La-Catastrophe-israelienne–Vers-un-fascisme-mess/1512734
De 2007 à 2016..
Vous le trouverez sur l’adresse: https://blog.francetvinfo.fr/charles-enderlin/2007/06
Je réponds ici, à l’article d’Ariane Bonzon sur Slate où elle reprend les arguments selon lesquels le Hamas serait une sorte d’OLP en devenir.
Chère Ariane
Quand tu m’as demandé si j’avais des éléments sur le docteur Mahmoud Al-Zahar, un des fondateurs du Hamas, je t’ai répondu que je l’avais bien connu, l’ayant rencontré et interviewé à de nombreuses reprises à Gaza… Et que je n’étais pas surpris par ses déclarations islamo-messianiques sur « l’armée de Jérusalem qui va libérer la terre d’Islam !». Merci d’avoir cité mon livre Le grand aveuglement.
Mais, en fait, tu analyses la « nouvelle » charte du Hamas, publiée en 2017, dont tu dis qu’elle rendrait « caduque », celle de 1988. Ce texte qui, en réalité, n’est pas titré « charte » mais « Document politique » serait « caduque » selon le terme employé par Yasser Arafat, en 1989, à propos de la charte de l’OLP. Alors, question : qui au sein du Hamas a dit – ou laissé entendre- que la charte de 1988 était « caduque » ?? Ce texte fondateur n’a jamais été annulé.
Tu passes sous silence toute l’histoire des contacts plus ou moins discrets entre l’OLP et des personnalités israéliennes dés les années 70. Et surtout les négociations secrètes de 1985-1986. Hani el Hassan et Saïd Kamal, tous deux du Fatah, ont rencontré le général Shlomo Gazit et Yossi Guinossar, du Shin Beth, à Paris et Bruxelles, il avait été question de paix, d’autonomie palestinienne et même de patrouilles conjointes dans la vallée du Jourdain. Je sais ! C’est l’israélien Enderlin qui a publié les détails de ces pourparlers. À tout hasard, tu peux aussi te référer à l’ouvrage d’Anthony Wanis-St.John, Back Channel Negotiation, Secrecy in the Middle East Press, publié en 2011 par les Syracuse University Press.
Est-ce un oubli ? Tu ne rappelles pas qu’il n’y a jamais eu de pourparlers, de contacts, ou de rencontres entre des dirigeants du Hamas et des Israéliens, officiels ou non. En tout cas, en novembre 1988, l’OLP a rejoint la légitimité internationale en adoptant les résolutions 242 et338 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Et surtout entériné l’initiative de paix arabe de 2002 qui est toujours rejetée par le Hezbollah, Téhéran et… le Hamas. Ariel Sharon, lui aussi ne voulait pas en entendre parler.
Tu cites abondamment le Professeur Camille Mansour, le doyen de la faculté de droit de l’Université de Beir Zeit, dont tu dis qu’il a été un négociateur des accords d’Oslo. Il été un conseiller de la délégation palestinienne, mais n’a pas participé aux pourparlers secrets en Norvège, ni aux négociations de Taba sur l’autonomie en 1993-1994. Je ne l’ai jamais vu aux côtés de Saeb Erekat, le principal négociateur d’Arafat. Il n’était pas à Camp David en juillet 2000, ni même à Taba lors des ultimes rencontres de janvier 2001. Bon, Enfin ! C’est ta source. Il explique : « Le document de 2017 constitue un grand changement dans l’orientation politique du mouvement. Dans celui de 1988, on ne trouve aucune référence à l’établissement d’un État (que ce soit sur toute la Palestine mandataire, ou sur la Cisjordanie et Gaza).»
Tu écris : « Que faut-il retenir du document de 2017 ? D’abord, que le Hamas s’y présente comme un «mouvement palestinien islamique de libération nationale et de résistance» poursuivant deux objectifs: libérer la Palestine et s’opposer au «projet sioniste». Est mentionnée une «résistance armée» (art. 25) contre un projet «raciste, agressif, colonialiste et expansionniste» (art. 14 ), une lutte «contre les sionistes qui occupent la Palestine», mais non «contre les juifs en raison de leur religion» (art. 16). » Là, le Hamas a visiblement oublié d’informer de ce changement les milliers de ses « combattants » qu’il a envoyé massacrer les populations juives des vingt-deux localités israéliennes proches de Gaza, le 7 octobre dernier. Je me permets de te suggérer d’aller voir le film tiré des images filmées par les hommes du Hamas, eux-mêmes.
Au Proche-Orient, le terrorisme est une forme de combat omni présente, immorale, illégitime. J’ai raconté dans ma biographie d’Yitzhak Shamir, comment, dans les années quarante, chef du groupe Stern, il expliquait à ses recrues que c’était la seule manière de combattre l’empire britannique. Je ne reviendrai pas sur les attentats sanglants commis par des milices juives et arabes dans les années 30 et 40. Plus récemment, si on peut le qualifier d’organisation terroriste, jusqu’à la fin des années quatre-vingt, jamais le Fatah n’a envoyé ses « combattants » violer, assassiner des familles entières, kidnapper pour les prendre en otages, des vieillards malades, des femmes, des nourrissons. C’est la raison pour laquelle le Hamas est plus proche de Daesh que toutes les autres organisations palestiniennes.
Ce n’est pas tout, tu évites de citer les chefs du Hamas qui ne mentionnent que très rarement leur nouvelle « charte » de 2017. Ismaïl Hanieh, Salah al Arouri, Abou Marzouk, Khalil-al-Hayya, Khaled Mashaal, Taher El-Nounou et d’autres. J’ai raconté comment la stratégie israélienne a été depuis 2007, de laisser Gaza au Hamas pour empêcher la création d’un état palestinien. Benjamin Netanyahu a toujours autorisé le financement de l’organisation islamiste. Il l’a expliqué en mars 2019 aux députés du Likoud : « Toute personne qui veut empêcher la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas, le transfert de fonds au Hamas ». En 2020 Ismaïl Hanieh a révélé que son organisation avait, au fil des ans reçu un milliard de dollars du Qatar. Un émissaire qatari arrivé dans un jet privé à l’aéroport Ben Gourion, apportait régulièrement le cash à Gaza, escorté par la police israélienne. Bezalel Smotrich, messianique, actuel ministre des Finances et ministre délégué à la Défense, déclarait déjà en 2015 : « L’Autorité palestinienne est un fardeau, mais le Hamas est pour nous un acquis stratégique réel. Sur la scène internationale, personne ne l’écoute. Il ne peut pas nous traîner devant la Cour internationale de justice ou être à l’origine d’une plainte au Conseil de sécurité, comme c’est le cas avec l’Autorité d’Abbas » Soutenir Netanyahu, c’était soutenir le financement du Hamas. Jusqu’au 7 octobre.
Dans leurs prêches, les imams du Hamas continuent d’affirmer que les « juifs descendent du singe et des porcs » Il faudrait leur expliquer qu’il y a une nouvelle charte appelée « Document politique » Bien sûr, en miroir, on trouve des élucubrations similaires de la part de certains rabbins sionistes religieux, pour qui les Arabes sont des sous-hommes. En juin 2022, durant la campagne électorale, Benjamin Netanyahu s’est attaché à blanchir le kahaniste Itamar Ben Gvir. Il lui a expliqué qu’il devait retirer de son salon, le portrait de Barouch Goldstein qui, en février 1994, avait massacré vingt-neuf musulmans en prière dans la Caveau des Patriarches à Hébron. Il lui a également conseillé d’exiger de ses militants qu’ils cessent de scander « Mort aux Arabes » dans les manifestations et de crier plutôt « Mort aux terroristes ». Moyennent quoi, Ben Gvir a eu le portefeuille de la Sécurité nationale.
Le fondamentalisme messianique qu’il soit juif ou arabe doit être combattu. Il a mené les deux peuples à la tragédie sanglante que nous vivons aujourd’hui.
Cordialement
Charles Enderlin
Il ne faut pas parler du conflit israélo-palestinien et /ou de l’effondrement de la démocratie israélienne car :
1 : Cela n’intéresse personne
2 : C’est répétitif
3 : Il n’y a rien de nouveau
4 : Israël est la seule démocratie au Proche-Orient
5 : Tsahal est l’armée la plus morale au monde
6: On va avoir la « Communauté » sur le dos
7: Le Crif et l’ambassade d’Israël vont nous tomber dessus
8 : Gilles-William Goldnadel va nous attaquer
9: Il ne faut pas évoquer le racisme en Israël car cela va renforcer l’antisémitisme
10 : La place dans les journaux est occupée par la guerre en Ukraine et l’affaire iranienne.
11 : Attention aux images du conflit. Trop dures, elles risquent de susciter des réactions dans les banlieues
12 : Nous ferons le sujet seulement s’il y a un embrasement.
13 : Nous ne pouvons pas prendre votre projet de livre car notre programme éditorial est complet jusqu’en 2024
14 : Nous resserrons la production et la ligne éditoriale, notamment sur les sujets de politique internationale.
Il ne faut pas parler du conflit israélo-palestinien et /ou de l’effondrement de la démocratie israélienne car :
1 : Cela n’intéresse personne
2 : C’est répétitif
3 : Il n’y a rien de nouveau
4 : Israël est la seule démocratie au Proche-Orient
6 : Tsahal est l’armée la plus morale au monde
7 : On va avoir la « Communauté » sur le dos
8 : Le Crif et l’ambassade d’Israël vont nous tomber dessus
9 : Gilles-William Goldnadel va nous attaquer
10 : Il ne faut pas évoquer le racisme en Israël car cela va renforcer l’antisémitisme
12 : La place dans les journaux est occupée par la guerre en Ukraine et l’affaire iranienne.
13 : Attention aux images du conflit. Trop dures, elles risquent de susciter des réactions dans les banlieues
14 : Nous ferons le sujet seulement s’il y a un embrasement.
15 : Nous ne pouvons pas prendre votre projet de livre car notre programme éditorial est complet jusqu’en 2024
16 : Nous resserrons la production et la ligne éditoriale, notamment sur les sujets de politique internationale.
Mon analyse ce mois dans Le Monde diplomatique. Comment le sionisme religieux messianique est devenu global.. en inventant le National Conservatisme.
Ce que la gauche européenne, pro palestinienne, ne comprend pas .. Pendant qu’elle glose sur l’idée d’Israël état-apartheid.. Le sionisme religieux nationaliste creuse son chemin.. Devient majoritaire en Israël, et s’exporte en Europe, aux États-Unis … Tout en neutralisant la question palestinienne.. Le NatCon se développerait dans les États du Golfe.. Avec Orban, le PM polonais Mateusz Morawiecki ( lui aussi !!) si Georgia Meloni est élue en Italie cela ferait trois dirigeants de gouvernement européen adeptes de l’idéologie développée par l’israélo américain Yoram Hazony..
Extrait de l’article :
En Israël, l’essor de l’ultranationalisme religieux
Longtemps marginales, les formations nationalistes religieuses influent de plus en plus sur les résultats électoraux. Leurs idées se diffusent dans la société grâce à un intense travail de sape idéologique. Au nom de la spécificité juive, Israël rejettera-t-il un jour l’universalisme et la démocratie ?
par Charles Enderlin
Les prochaines élections législatives israéliennes, qui auront lieu le 1er novembre, seront les cinquièmes en un peu plus de trois ans. Les sondages confirment la poussée de la droite nationaliste et de ses alliés des formations sionistes religieuses — surtout chez les 18-25 ans. Les projections donnent une large majorité de soixante et onze sièges sur cent vingt à la coalition dirigée par M. Benyamin Netanyahou. Au sein de celle-ci, les partis Sionisme religieux (Hatzionout Hadatit), de M. Bezalel Smotrich, et Force juive (Otzma Yehoudit), de M. Itamar Ben Gvir, obtiendraient au total onze à quatorze mandats. Cette évolution résulte, entre autres, de l’enracinement de l’idéologie nationaliste religieuse au sein d’une partie de la société israélienne. L’un des principaux promoteurs de ce courant n’est autre que l’Israélo-Américain Yoram Hazony, qui l’a disséminée au sein des ultradroites américaine et européennes. Adopté dès sa parution en septembre 2018 par les milieux conservateurs américains, son ouvrage, The Virtue of Nationalism, est devenu un best-seller, traduit dans une vingtaine de langues (1). Il avait décidé de l’écrire deux ans plus tôt, considérant que le nationalisme avait le vent en poupe après le vote du Brexit au Royaume-Uni et l’élection de M. Donald Trump aux États-Unis. Il est devenu une référence pour nombre d’ultranationalistes dans le monde et serait à l’origine de la « doctrine Trump » en politique étrangère (2). À Budapest, il a porte ouverte chez le président Viktor Orbán, qui le cite régulièrement.
Sa théorie contient la plupart des éléments du nationalisme intégral de Charles Maurras, l’antisémitisme en moins : rejet de l’universalisme, des idéaux des Lumières et des principes issus de la Révolution française ; le tout adapté à la période contemporaine. Selon lui, l’Union européenne se caractériserait par une forme d’impérialisme motivé par sa volonté de recréer le Saint Empire romain germanique. Quant à Adolf Hitler il n’était pas nationaliste, mais… impérialiste. Quelques mois après la sortie du livre, souhaitant battre le fer pendant qu’il est chaud, Hazony fonde à Washington la Fondation Edmund Burke, qui a pour but de « renforcer le national-conservatisme en Occident et dans d’autres démocraties ». Homme d’État britannique, Burke était, en 1790, le grand critique de la Révolution française et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le coprésident de cette organisation est M. David Brog, l’ex-directeur général de l’organisation américaine des Chrétiens unis pour Israël, qui compte dix millions d’adhérents. …. Dans un mois je publierai l’intégralité de l’article;
La version anglaise de l’article que j’ai publié dans Haaretz ..
Opinion |
Between Mohammed al-Dura and Shireen Abu Akleh
When it comes to reporting on events concerning the Israeli army and Palestinian fatalities, an alternative reality exists in Israel
Charles Enderlin
May. 26, 2022 1:21 PM
I learned the hard way the difference between “bias journalism,” and real and professional journalism over the decades I served as foreign correspondent and bureau chief of an overseas broadcasting network in Israel. It began with the Western Wall tunnel incident in September 1996, which was when I discovered that a parallel world, an alternative reality, exists in Israel.
In spite of the defense establishment’s position and without any coordination with Jerusalem Islamic Waqf, then-Prime Minister Benjamin Netanyahu decided to open the underground passageway connecting the Western Wall and Via Dolorosa in the Old City. Palestinian protests began the next day and I, as bureau chief of the France 2 television channel, filmed a report at the entrance to the West Bank city of El Bireh, where young Palestinians threw rocks at the Israel Defense Forces troops deployed there.
The soldiers first fired rubber bullets and at a later stage also began to use live fire. In response, Palestinian policemen – who were on the side of the protesters – returned live fire at the Israeli forces. The incident set the whole area ablaze.
Two women visit an art exhibit honouring Palestinian journalist Shireen Abu Akleh in Jenin in the occupied West Bank, this month.Credit: RONALDO SCHEMIDT – AFP
The next day, I received a reprimanding phone call from the IDF’s then-spokesperson, Brig. Gen. Oded Ben-Ami. He argued that the Palestinians were the ones who first used live fire. I replied that this was not how it happened – after all, I was on the scene and saw what was happening with my own eyes. Until the cease-fire came, 17 Israeli soldiers and 100 Palestinians were killed. It was not the journalistic coverage at the site that determined the Israeli narrative, but the official spokesman: as far as they were concerned, Yasser Arafat and the Palestinians were solely responsible for the bloody events.
Four years later, on September 30, 2000, I broadcast a report that became the “Mohammed al-Dura affair.” The pictures showing the death of the 12-year-old boy in his father’s arms, in front of an IDF position in Gaza, were taken by Talal Abu Rahma, a trustworthy and veteran employee of France 2. I knew the site where the shooting took place very well and, according to Talal’s testimony, I realized that the fatal gunfire could only have come from the Israeli side. The harsh images were broadcast all over the world and caused great embarrassment to the IDF commanders and Israeli public relations.
A month after the incident, it became known that the then-head of the IDF Southern Command, Maj. Gen. Yom-Tov Samia, was researching the events along with physicist Nahum Shahaf, who won a Science Ministry prize for his work – but occasionally also serves as an “expert” for reinforcing conspiracy theories.
We, who filmed and broadcast from the scene, received no request to testify on the matter. That is why we informed the IDF and Defense Ministry that France 2 would participate only in an independent investigation under legal supervision. In retrospect, it was a wise precaution: the results were preordained. Samia told U.S. correspondent Bob Simon from CBS News that he intended to prove that Dura was not killed by “our troops.” A few days later, he presented his “findings,” and determined that the probability the boy died from Palestinian fire was greater than the possibility of it coming from the Israeli side.
Over the years, the narrative adversely changed from what the camera had captured. A few people began to claim resolutely that the shooting came from the Palestinian side. According to even more far-fetched versions, the images were staged in the first place and they falsely accused us of broadcasting a lie. Nothing could be further from reality and the truth than this ridiculous accusation.
As the years passed, the Shurat Hadin NGO petitioned the High Court of Justice and asked to revoke the Government Press Office credentials of all France 2 employees, including myself. In a hearing before then-Supreme Court President Dorit Beinisch, and justices Esther Hayut and Yoram Danziger, we repeated and stressed that our report was filmed and edited strictly according to professional journalistic standards.
We added that we broadcast all the relevant responses, including the IDF responses, and that since the incident, we had committed officially to cooperate in an independent investigation of the affair and to provide any such investigation, if established, with the complete materials we had.
We also argued that the legal standing of the “review committee” headed by Samia was unclear, because it was the result of the initiative of civilians and never had any official mandate. The petition against us was dismissed.
On January 16, 2009, in the last days of Operation Cast Lead, tank shells were fired at the Gaza home of Dr. Izzeldin Abuelaish, a fertility expert who worked at Sheba Medical Center, Tel Hashomer. His three daughters and a niece were killed immediately, a fourth daughter and another relative were seriously injured. The IDF spokesperson and the rest of the officials released numerous different versions, which included the claim that shooting was coming from Abuelaish’s house toward the IDF, or a Hamas missile had hit it. Baseless and outrageous claims.
Jamal al-Dura and his family, pray over the grave of their son Mohammed, at the Bureij cemetery in the central of Gaza Strip, in 2013.Credit: AFP
Military correspondent Ronen Bergman supplied a different explanation and wrote in Yedioth Ahronoth that “one of command officials mentioned the affair of the death of the child Mohammed al-Dura in September 2000, which turned into a symbol of Israel’s brutal actions against the Palestinians on the ground. A few years later, the investigative report of French television claimed that the person who shot Dura was actually a Palestinian.”
Lies on top of mistakes, and everything just to support a narrative to make Israel look better. In the end, the IDF did not have a choice and admitted that its forces had fired the shell that hit the Abuelaish family home, from where no shots were fired.
The Dura affair once again raised its head in May 2013. According to instructions from Netanyahu, the Strategic Affairs Ministry published a personal report against me, in which it was stated that there was no proof that Mohammed al-Dura was seriously wounded and that the story I broadcast was unprofessional – and in doing so, I seemingly damaged the good name of the State of Israel all over the world.
My lawyers asked to review the findings of the report and the names of all the experts who helped prepare it, but never received a copy. One of the experts who was interviewed even argued that Dura was apparently still alive and living in Gaza. At this point, France 2 promised, publicly and officially, that if it turned out that the boy was still alive, as claimed, it would put him on its evening news show at peak time. To this day, of course, Mohammed al-Dura has not been found.
A year later, in May 2014, the Dura affair reappeared once more in the Israeli media. This time it concerned two young Palestinians who were killed on Nakba Day, not far from Ofer Prison in the West Bank. The IDF spokesperson denied that the IDF had fired live ammunition at the two young men and said it had fired only rubber bullets.
Four days later, footage was broadcast from security cameras of nearby shops in which it was possible to see that the two young men were walking and suddenly fell. In contrast to the IDF’s claims, these videos proved that there were no riots at the scene, no throwing of rocks or firebombs, and that the young men were shot in the back.
A few officials, including on social media, launched trial balloons into the air with the claim that the images from the cameras were staged, “like in the Dura affair.” This time, though, the two sides agreed on a joint investigation. After the ballistic tests on the bullets, it was determined that one of the Border Police officers had fired the fatal shots – contrary to what the army had claimed.
The Dura affair once again made the news – how could it not? – after the death of Al Jazeera reporter Shireen Abu Akleh on May 11. I wasn’t surprised to see on Israel’s Channel 12 News last week the very same Oded Ben-Ami, this time as the news anchor, analyzing the Israeli- Palestinian conflict as one of communication and propaganda. With whose help? You guessed it: the same physicist and expert in supporting conspiracy theories, Nahum Shahaf, for whom the Palestinians are always to blame. Here, too, Shahaf tried to prove the shot that struck Abu Akleh was fired by a Palestinian.
No less delusional discussions about Israel’s image in the world returned to the Israeli television studios and press after the shocking sight of the Israeli police attacking the mourners accompanying Abu Akleh’s coffin were broadcast. A few commentators called it a “public relations terror attack.” True, it doesn’t photograph well, but why is that important? This assault by the police on the mourners and pallbearers was met with moral insensitivity among a few of the reporters and commentators. A lack of empathy for their professional colleague – it doesn’t matter where she worked and what she broadcast – cried out to the heavens on many current events programs. Abu Akleh covered the parallel world that Israeli viewers almost never see: the suffering and bereavement of the Palestinians.
Being a French journalist and also an Israeli citizen, my job is to photograph and broadcast the two sides of the conflict in a manner that is faithful to reality, remaining professional and balanced. This is how I have always acted, without exception. The occupation films ugly. No propaganda can change this reality.
In Bayeux, a small town in northwestern France, stands a unique monument: a memorial to all the journalists worldwide who were killed while doing their jobs. Shireen Abu Akleh’s name will join over 3,000 other names that have already been inscribed in stone. I knew a few of them.
Charles Enderlin is a French-Israeli journalist and writer, and was chief of France 2 television’s Israeli bureau for several decades.